Né en 1877 à Auzin, d'une grande famille d'industriels du Nord, Georges Malissard est un sculpteur français autodidacte ayant pour thème de prédilection le cheval.
Depuis l'enfance, il est passionné par les chevaux et pratique l'équitation. Il accomplira donc son service dans un régiment de cuirassiers de Cambrai.
Partageant son temps entre sa passion de cavalier et celle de modeleur, il s'exerce avec un artiste amateur pour qui dit-on « il corrigea les défauts d'une œuvre équestre, rendant une sculpture de qualité ».
C'est au tout début du XXème siècle qu'il rencontre grâce à un ami de son père - très admiratif de ses dons de sculpteur - l'illustre maître Emmanuel Frémiet qui l'encourage vivement à persévérer. Dès lors, sa décision est prise, il va se consacrer exclusivement à la sculpture. Très vite, il commence à exposer dans les différents salons. Domestiques ou sauvages, diverses représentations animalières prennent vie entre ses mains agiles. Le sujet équestre, dont il comprend parfaitement l'anatomie et les attitudes, deviendra logiquement sa spécialité.
Dès 1910, l'empereur Guillaume II le réclame afin d’exécuter le portrait de ses chevaux. C'est le début d'un succès qui ne cessera de grandir. S'ensuit alors de nombreuses sollicitations des grands de ce monde : le roi George V, Alphonse XIII, Albert Ier, les maréchaux Lyauthey, Joffre, Foch et bien d'autres encore seront ses commanditaires. Il ne travaillera plus que sur commande.
Georges Malissard s'éteint en 1942 laissant derrière lui une œuvre pointue, d'une grande qualité, aujourd’hui conservée dans les musées et prestigieuses collections françaises et européennes.
Anecdote: il y plus de dix ans de cela, j'ai eu la chance de rencontrer le fils du sculpteur. M’annonçant comme «marchand» lors de notre premier échange téléphonique, l'élégant mais imposant homme que je retrouverai plus tard autour d'un café pour échanger sur l'œuvre de son père me dit de but en blanc «qu'il n'avait rien à vendre!». A cela, ma réponse fut tout aussi franche et l’entretien qui s’ensuivit dura près de deux heures...